La mixité sociale

Les milieux réactionnaires prônent la "mixité sociale" qui consisterait principalement à "casser  les ghettos", c'est à dire à empêcher les regroupements arabes et noirs trop importants. Par contre, presque personne ne demande à ce que les ghettos riches ou de souche soient cassés. Personne ne demande à ce qu'on installe des cités HLM à population afro-asiatique dans le 16ème, ou dans les villages de Bretagne, et c'est tant mieux.

La mixité n'est pas une fin en soi. Faire cohabiter des vieux riches blancs, et des jeunes pauvres non européens peut s'avérer néfaste pour tout le monde Une certaine homogénéité ethnique peut être  la condition à la paix civile, si les différents groupes minoritaires ne sont pas la cible de harcèlements fascistes, harcèlements qui ont pour but de les désigner comme cause de problèmes alors que ce sont en réalité les racistes politiques qui organisent ces problèmes, par le biais de certains services.

La mixité sociale n'est pas une bonne idée. Elle finit par se réaliser naturellement après plusieurs générations, et rien ne sait de vouloir avancer plus vite que la musique. Dans un premier temps, pendant une génération ou deux, l'existence de quartiers ethniques plus ou moins homogènes est un facteur de stabilité et de calme. Rien ne sert de tenter de faire cohabiter des gens trop différents.

Il semble qu'une partie de ceux qui ont voulu développer la notion de mixité sociale aient en réalité voulu détruire les cultures ouvrières et immigrées et revenir à la situation qui régnait au 19ème siècle, lorsque les pauvres vivaient dans des chambres de bonne ou des bidonvilles.

Il faut revenir à la politique des années 60, avec construction massive de logements très sociaux, générateurs d'emplois et de croissance, et non tenter un retour à une période pré-vingtième siècle, époque où la vie était pratiquement insupportable pour les pauvres, époque qui a généré le stalinisme et le nazisme.