Sondages : le buissonisme ne paie pas

Selon les derniers sondages, en cas d'élections présidentielles aujourd'hui, Macron ferait 36%, Le Pen 23%, Mélenchon 16,5% et Wauquiez 8%, juste un peu devant Dupont-Aignan (6%).
Ceci nous prouve que le Buissonisme ne paie pas. Wauquiez ne fait que 8% parce qu'il est trop à droite. Son discours xénophobe pousse une partie des électeurs, convaincus par ses arguments, chez Le Pen et NDA, tandis que les électeurs modérés eux, préfèrent la sensibilité plus modérée d'EM. A la fin, il ne reste plus que 8% des électeurs. La seule solution pour la droite républicaine d' éviter la disparition totale, consiste à élaborer une idéologie nouvelle d'inspiration gaulliste ou chiraquienne, ayant pour base la lutte contre le FN, le racisme et les inégalités, le but étant de déborder EM par la gauche et non pas de tenter de concurrencer le FN, sachant que les électeurs préfèrent l'original à la copie, dans le cas du discours d'extrême droite, mais la copie à l'original, dans le cas des discours de gauche. Pour résumer, la droite républicaine a intérêt électoralement à imiter la gauche et non la droite.

Le buissonisme ne fonctionne pas : il a causé la défaite de Sarkozy en 2012 et celle de Fillon en 2017, et continuera son œuvre mortifère tant qu'il n'aura pas été répudié.
En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, ses résultats moyens (16,5%) proviennent de son manque d'agressivité contre le FN, un de ses concurrents les plus dangereux. Mélenchon doit combattre l'extrême droite sans faiblesse et sur tous les fronts. C'est en combattant idéologiquement le FN qu'il pourra s'imposer dans l'opinion, et non en tentant de l'imiter. Tout le monde sait que le fascisme représente un danger mortel pour la démocratie et qu'il faut donc lutter sans relâche contre l'extrême droite.

Le premier domaine où il faut combattre l'extrême droite est celui de l'islamophobie. Tant que le discours de LFI ne sera pas plus clair sur le sujet, les Insoumis ne décolleront pas dans les sondages, et la France restera entre les mains du libéral-fascisme pour ne pas dire du fascisme.

La politique est une science, ou, au minimum, un art. A chaque erreur stratégique, une conséquence.