Gauche et néo-colonialisme

Un des problèmes essnetiels de la gauche est sa propension à se faire manipuler par le lobby colonial : que ce soit dans les années 50 en Indochine et en Algérie, dans les années 90 à l'époque de la première guerre du Golfe et du Rwanda, ou dans les années 2012 lors de la guerre civile en Syrie, la gauche semble toujours aux premières loges lorsqu'il s'agit de diviser, bombarder, agresser et massacrer.

Lors de l'attaque de la Libye par Sarkozy, pratiquement toutes les personnalités de gauche ont approuvé l'agression. Dans le cas  du Mali, il semble que même l'extrême gauche ait approuvé cette intervention, soi-disant destinée à combattre un terrorisme lui-même issu du colonialisme et créé pour servir de prétexte à une intervention armée occidentale. Dans le cas de la Syrie et du groupe fantoche po-occidental YPG, là encore, la gauche française et européenne semble approuver l'action coloniale,  supposée appuyer un groupe qui a résisté à Daesh, alors que l'EI  est lui-même un groupe colonial utilisé pour servir à justifier l'intrusion armée occidentale dans un pays indépendant depuis 1946.

La gauche ne comprend jamais rien aux pièges tendus par le lobby néo-colonial. La gauche est toujours aux premières lignes du colonialisme le plus dur, dans la droite ligne de Jules Ferry, celui qui voulait "apporter la lumière aux races inférieures"...

La vraie gauche ne prendra pas le pouvoir sans une politique anticoloniale conséquente. Le colonialisme pourrit la gauche de l'intérieur et impose sa volonté à toutes les tendances politiques idéologiquement faibles. Ceux qui n'ont pas compris que les manigances coloniales faisaient partie du complot fasciste n'arriveront pas à protéger le pays de la dictature. C'est dans les opérations internationales que les fascistes se renforcent : par le trafic de drogue qu'ils organisent, par les fonds qu'ils recueillent chez les dictateurs qu'ils ont mis en place, par les attentats qu'ils fomentent en utilisant certains groupes locaux qu'ils sont formés eux-mêmes.

Sans anti-colonialisme, la vraie gauche ne prendra jamais le pouvoir ni en Europe, ni aux Etats-Unis ni en Israël.
Sans anticolonialisme, il n'y a pas de vraie politique étrangère possible.
On remarque de plus que l'anticolonialisme est très populaire en France dans toutes les sensibilités politiques : Jacques Chirac par exemple, est devenu très populaire lorsqu'il a refusé de participer à la seconde guerre du Golfe, alors qu'il était peu aimé avant cet épisode. Par contre Sarkozy a échoué après son agression contre Kadhafi et Hollande a été obligé de se retirer de la politique, pour diverses raisons et notamment à cause du chaos monstrueux qu'il a provoqué en Syrie.

Mélenchon et Hamon devraient comprendre que l'anticolonialisme peut rapporter des électeurs supplémentaires ; au moins 10% selon les estimations . Les électeurs ne veulent pas d'opérations coloniales qui ne  profitent qu'à l'extrême droite et à l'appareil d'Etat ennemi du peuple.

La vraie gauche sera anticoloniale ou ne sera pas.