On se demande parfois si Jean-Luc Mélenchon est bolivariste ou mollétiste. Récemment il s'en est pris à Racep Tayip Erdogan, qu'il accuse d'être un dictateur, alors qu'il n'a été élu qu'avec 52% des voix. Par contre, il ne dénonce pas, ou très peu, les vrais dictateurs tel par exemple Abdel Fattah Al Sissi, qui a renversé le président élu Morsi, en Egypte.

Mélenchon appuie le YPG, un groupe armé kurde, encadré par des militaires français et américains. Il appuie ce groupe aux mains du colonialisme, qui lutterait contre "Daesh" un autre groupe colonial formé de délinquants et militaires occidentaux, dont la plupart sont manipulés et destinés depuis le début à être sacrifiés.

Auparavant, Mélenchon avait appuyé, l'intervention coloniale raciste de Sarkozy contre Kaddafi, pour "libérer le peuple libyen"... JLM a aussi approuvé les interventions militaires en RCA, au Mali. En 1991, il était déjà pour attaquer Saddam Hussein, qui n'était pourtant pas un islamiste...

Mélenchon donne vraiment l'impression d'approuver pratiquement toutes les interventions coloniales dans le tiers monde, tel un bon mollétiste. JLM désapprouve le port du voile, le "communautarisme" juif ou musulman. Mélenchon dénonce toutes les religions, se privant ainsi de millions d'électeurs.

Si Mélenchon n'est pas raciste, il est presque ouvertement islamophobe néo-colonial. Il se revendique d'un peuple qui n'existe plus, celui du 19ème siècle, en ignorant celui qui existe vraiment dans les banlieues, un peuple issu du mélange entre l'ancien peuple et les arrivants issus du tiers monde. On ne peut pas faire de politique en banlieue si on se croit encore à l'époque de Jean Jaurès alors qu'on est en plein 21ème siècle.

On constate qu'une seule de ses députés est issue de l'immigration africaine, et encore, il semble qu'elle n'ait été élue que par hasard, sans disposer dans sa circonscription de la moindre affiche, les militants du quartier étant trop occupés à faire battre Mounir Mahjoubi, le candidat LREM d'une circonscrirption voisine qui a finalement été élu quand même. A Evry, la candidate LFI d'origine marocaine,a été présentée contre Manuel Valls, un ponte du mollétisme, impossible à battre en raison de ses liens avec les services secrets et la famille Dassault. Partout, il semble que LFI a pour politique de se faire élire avec les voix des Arabes et de Noirs, sans leur accorder le moindre poste.

Aux prochaines municipales, on peut parier que les villes les plus faciles à gagner seront réservées à des Blancs, pendant qu'on enverra les Arabes et les Noirs se faire battre dans des communes imprenables.

Pour résumer, tant que LFI ne reconnaîtra pas l'existence d'une communauté musulmane victime de l'islamophobie, elle n'aura aucune chance de gagner quoi que ce soit. Les 20% de JLM aux présidentielles sont dus à son ambiguïté sur la question islamophobe : il a juste évité le sujet eu lieu de dénoncer cette nouvelle forme de racisme qui menace la démocratie.

Aucun parti de gauche ne peut se développer sans lutte contre le néo-colonialisme, les racismes et notamment ceux qui sévissent actuellement (l'islamophobie et le racisme anti-arabe), et les atteintes aux libertés qui prennent des proportions alarmantes.

De plus, l'anticléricalisme du type de celui du 19ème siècle est totalement anachronique et déplacé de nos jours et ne sert qu'à faire fuir les chrétiens, juifs et musulmans de gauche. Le droit à l'école privée confessionnelle doit aussi être maintenu dans le programme LFI, sous peine de perdre toute chance de gagner une élection importante. Les gens votent à gauche pour être augmentés, pas pour subir de la propagande antireligieuse ridicule.

Si LFi continue de soutenir le néo-colonialisme et l'islamophobie, il subira des défaites cuisantes au cours les prochaines années.

Mélenchon bolivariste ou mollétiste ?

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