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Mascarade Politique
14 mars 2019

Créer un tribunal électoral

 

 On remarque que la diffusion de fakenews devient la coutume à l'extrême droite : par exemple, madame Le pen prétend que les réfugiés gagnent plus que les retraités, alors qu'il n'ont droit qu'à une allocation d'environ 430 euros par mois pendant que le minimum vieillesse dépasse les 800 euros et donne droit à l'obtention de l'APL dans certains cas, ou que le Pacte de Marrakech autoriserait les migrants à s'établir en Europe sans aucune restriction, ou que les réfugiés sont des hommes à 99% alors que le chiffre réel serait de 59%.

La diffusion de fakenews semble être devenue une habitude à l'extrême droite dans le monde entier. Cette méthode est très efficace et permet aux fascistes de remporter de nombreuses victoires. Lors de la campagne sur le Brexit, de nombreuses fakenews auraient été utilisées pour faire basculer l'opinion dans le camp du non à l'UE, sans que les partisans de l'appartenance à l'Europe n'aient su quoi répondre.

En plus de la diffusion de fakenews, de nombreux candidats racistes ne respectent pas la loi Pleven interdisant l'appel à la haine contre les communautés religieuses, ethniques ou sexuelle. Le RN par exemple, se distingue par une propagande islamophobe permanente, visant à marginaliser les musulmans de France et à faire agresser militairement ceux du monde. Le respect de la législation en vigueur devrait être le minimum pour des gens qui veulent se faire élire. Si on a légalement le droit de dénoncer l'immigration et de demander l'expulsion des étrangers, il est par contre interdit de s'en prendre à des minorités, dont certaines sont établies en France depuis des générations. L'islamophobie en tant que haine des musulmans et non seulement de l'islam comme le prétendent ses partisans, est une doctrine raciste interdite par la loi, tout comme l'antisémitisme et l'homophobie. Les politicards haineux qui s'adonent à cette forme de racisme devraient par conséquent être sanctionnés.

Face à ces dérives des politiques, la création d'un tribunal électoral pourrait être une solution. Ce tribunal serait chargé de surveiller les campagnes électorales. La diffusion volontaire de fakenews serait punie d'un avertissement. A la deuxième tentative de tromperie par fausse nouvelle, le parti coupable serait exclu de la campagne et interdit de concourir pour l'élection qu'il préparait. Le même principe serait appliqué en cas de dérive raciste ou islamophobe délibérée. On ne pourrait plus dénoncer une prétendue islamisation de la France et vouer les musulmans (que l'on nomme "islamistes radicaux" par prudence) aux gémonies, sans recevoir un avertissement, qui se transformerait en exclusion lors du dérapage suivant. 

 

La moindre des choses pour un parti candidat à une élection ou partie prenante dans un referendum est de respecter les lois. A la différence des internautes, les politiciens professionnels sont supposés être des gens parfaitement formés et informés, qui savent faire la différence entre des fakenews et la réalité. Quand ils cherchent à tromper délibérément le public, ils ne doivent plus être autorisés à participer à la campagne en cours et leur parti doit être disqualifié. C'est à ce prix qu'on pourra faire en sorte que les fascistes cessent de se moquer des citoyens.

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